Moulbaix est un charmant petit village situé en plein cœur du Pays d’Ath. C’est sur sa butte que se dresse le Moulin de la Marquise.

Son moulin en bois qui est toujours en activité de nos jours, aurait été construit dans un village voisin, à Blicquy, en 1614, au temps du marquis Jean-François du Chasteler, pour un habitant du village. Il a ensuite été transféré à Moulbaix en 1747 par un nommé Mercier, qui avait obtenu l’autorisation de construire un moulin à vent dans le village de Moulbaix. Monsieur Mercier revendit le moulin en 1748 au marquis Gabriel François du Chasteler. L’édifice était toujours présent au début des années 1900, puisqu’il fut sauvé de la démolition en 1927 par la dernière Marquise du Chasteler, ce qui lui valut le nom de « moulin de la Marquise ». Il fut une fois de plus laissé à l’abandon à partir de 1936. En 1942, il fut sauvé par Jozef Dhaenens, avec l’accord du Comte d’Ursel. À l’époque, Jozef voulut lui redonner une seconde vie et décida de le remettre en ordre. C’est ainsi par sa volonté, ainsi que celle de son père Hector, que le moulin fut restauré en 1942. Le moulin est devenu la raison de vivre de la famille Dhaenens. Le jeune meunier l’équipa de moteurs électriques. Cet équipement lui permit de le faire fonctionner indépendamment des conditions climatiques.  En effet, on estime que la météo n’est propice à l’activité en moyenne qu’un tiers du temps.  De plus, pendant la guerre, les moteurs ont permis à Jozef de produire la farine à l’abri du regard des Allemands sans faire tourner les ailes, afin de venir en aide aux familles affamées. Parmi ses trois enfants, il avait un fils, Joseph, à qui il transmit son savoir-faire. Né à Moulbaix en 1944, Joseph devint meunier à son tour, tout en modernisant l’approche de son métier, afin de faire vivre sa famille. Joseph n’abandonna pas le vieux moulin : il continue aujourd’hui encore à en faire tourner les ailes, à produire de la farine naturelle et à transmettre son amour pour celui-ci aux futures générations. Il faut dire que les Dhaenens ont le métier dans le sang ; en effet, la famille compte des meuniers depuis 1545. A l’heure actuelle, il transmet sa passion à deux de ses petits-enfants, Laura et Toine.